LE PREAMPLIFICATEUR

Le
microphone vu précédemment a transformé le son
acoustique en signal électrique. Le problème, c’est
que le signal obtenu par un microphone a une amplitude de l’ordre
de quelques faibles millivolts (sauf pour certains microphones comme
les microphones électrostatiques ou à électret qui
possèdent déjà un préampli.). Or, cette
amplitude est trop insuffisante : le préamplificateur
(préampli) va donc se charger de renforcer ce signal de sortie.
Pratiquement, le préampli va renforcer la clarté, la
puissance et la présence du microphone.
Il arrive
dans certains cas que des préamplis soient déjà
intégrés à certaines tables de mixage, mais ils
donnent souvent un son trop « pâle », et ne
proposent que rarement les fonctionnalités que l'on peut trouver
sur les « vrais » préamplis. Car
l'avantage du préampli n'est pas seulement d'amplifier le signal
de sortie du microphone, mais il le transforme également: il
peut le rendre plus clair, plus chaud, et inverser le signal par
exemple.
FONCTIONNEMENT:
On
distingue deux types de préamplis:
-Les préamplis à transistors
-Les préamplis à lampe
LES
PREAMPLIS A TRANSISTORS:
Le
transistor fût découvert dans les années 1950. Il
s'agît d'un composant à base de silicium qui, sous
certaines conditions, permet d'amplifier un signal issue d'un
microphone. Il est généralement très petit, et
donc idéal pour les préamplis intégrés aux
tables de mixage. Mais ce que l'on reproche aux préamplis, au
niveau de la musique, c'est qu'ils proposent un son trop
« froid », trop « propre »
. Cet effet est aussi accentué avec l'arrivée du
numérique.
LES
PREAMPLIS A LAMPE:
Il ne
s'agît pas ici d'un ampoule électrique, mais ce composant
doit son nom à un filament de chauffe placé au centre du
tube, et à peine incandescent. Son fonctionnement est similaire
au préampli à transistor, mais au lieu de trouver du
silicium, ici on trouve tout simplement du vide (images). On appelle
aussi d'ailleurs ce composant « tubes à
vide » . Ces tubes ont cependant un gros défaut: ils
nécessitent de très hautes tensions pour fonctionner et
en plus d'être encombrants, ils produisent beaucoup de chaleur et
consomment beaucoup d'énergie.
COMMENT FONCTIONNE UN PREAMPLI:

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On trouve
plusieurs commandes et connecteurs sur un préampli, nous allons
en étudier les principales fonctions:
Le connecteur
d'entrée IN: C'est la prise où l'on connecte le
microphone, généralement en XLR.
Un bouton
« +48V »: qui sert à activer
l'alimentation externe de certains microphones électrostatiques,
(vus précédemment)
Un bouton, ou
PAD d'atténuation de généralement -20dB: Sa
présence est utile pour atténuer la prise de son de
certains instrument aux volumes trop élevés (guitare
électrique, batterie par exemple.)
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Un
potentiomètre de gain: C'est ce potentiomètre qui va
régler le niveau de préamplification. Il faut l'ajuster
de manière à obtenir le niveau désiré: on
déduit souvent le bon réglage à partir du
VU-Mètre placé sur le préampli.
Un
VU-mètre: il peut être à cadran ou à
aiguille, mais il est souvent à LED. Il indique le niveau du
signal en sortie de préamplification. Il permet d'éviter
qu'un signal sature qui pourrait nuire à l'enregistrement
(l'effet de saturation est cependant certaines fois recherché...)
Le
connecteur « OUT »: on relie grâce
à ce connecteur le préampli à la table de mixage,
qui est la prochaine étape du son, toujours selon la
chaîne acoustique.
A la
sortie du préamplificateur, le signal électrique
correspondant au son se dirige vers le compresseur, étape finale
de la prise de son avant le mixage.
Suite: Le compresseur >>
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